Incendie de la cathédrale
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J’entends des cris et je cours à la fenêtre pour voir ce qui se passe. Je peux voir les flammes dans le ciel. Pour quelques moments, j’arrête de respirer.
Ça fait un froid dans l’âme de voir brûler la cathédrale dans laquelle je me suis mariée il y a huit ans…
Encore pire, on vient JUSTE de célébrer le 150e anniversaire de la mission de Saint-Boniface.
Par le temps qu’on arrive, il y a déjà une foule de gens autour de la cathédrale en feu.
Mon mari, c’est un pompier, et il essaye immédiatement de les faire reculer parce que c’est trop dangereux. Mais les gens sont trop fascinés ou trop bêtes pour écouter.
Mais ils se reculent assez vite quand les morceaux de la cathédrale commencent à tomber.
Deux pompiers avancent vers la porte de l’escalier pour monter dans la tour armés d’un boyau, avec l’idée d’arroser le toit plus directement.
Soudainement, les cloches s’effondrent! Ces cloches immenses auraient pu tuer tous ceux qui montaient dans la tour.
On remercie souvent le bon Dieu quand on est femme d’un pompier…
Les pompiers, ils comprennent vite que c’est peine perdue d’essayer de sauver la cathédrale.
Tout ce qu’ils peuvent faire maintenant, c’est de l’arroser puis d’essayer de protéger les édifices autour.
Ce n’est pas la première fois qu’une église prend feu. Ce n’est même pas la première fois que la cathédrale de Saint-Boniface prend feu.
Mais, quand même, voir brûler la maison du Seigneur, ça ébranle drôlement.
On pense que c’est la cigarette d’une des personnes qui réparaient le toit qui a commencé le feu.